En tant que syndicat représentatif,
le SNALC a participé le vendredi 13 septembre au F3SCTD de l’Aisne.
Notre déclaration liminaire:
A peine rentrés, beaucoup d’enseignants se sentent déjà en train de couler, submergés.
Submergés face à des crises ou violences d’élèves qui auraient besoin d’une AESH ou d’un autre accompagnement mais qui sont dans les classes, seuls.
Submergés par des évaluations chronophages qu’ils ne peuvent organiser comme ils le souhaitent en professionnels de l’éducation, pour s’adapter à leur propres méthodes de classe et qui, quelques jours à peine après la rentrée, n’aident pas à la mise en place d’une routine de classe sereine pourtant essentielle. A ce sujet, le SNALC vous a envoyé un courrier relatif aux évaluations académiques GS afin d’avoir une trace écrite de la déduction des 6H d’APC, courrier pour l’instant sans réponse. (NDLR: La DSDEN nous a confirmé le 16 septembre par mail que les enseignants en GS auront bien 6H d’APC déduites pour les passations et remontées résultats des évaluations académiques)
Submergés par des dizaines de mails de nos hiérarchies.
Submergés par des dizaines de mails des conseillers pédagogiques pour mettre en place des projets, projets vélos, projets parcours artistiques, projet robot numérique et j’en passe.
Tous ces projets qui ne manqueront pas de faire exploser les O.R.S, déjà bien mal menées par les hiérarchies ; comme lorsqu’une circonscription prend l’initiative d’inciter très fortement ses enseignants à faire passer des évaluations de fin d’année longues, très longues à corriger, en pleine période de LSU, rencontres parents/enseignants, kermesses et autres voyages scolaires pour constituer des groupes de besoin au collège ; groupes de besoin qui, finalement, ne se mettront peut-être même pas en place.
Submergés au collège justement, par cette réforme dévoyée et détricotée des groupes de besoins. Le Ministère a en effet repris une proposition réfléchie et construite du Snalc pour en faire, disons-le du grand n’importe quoi sans écouter nos alertes sur la désorganisation prévisible des établissements, avec pour conséquences des emplois du temps remplis de trous et donc des heures de travail supplémentaires à la maison. Ce n’est effectivement pas autour de la machine à café que l’on peut travailler, même si une table y a été installée à cet effet. Car rappelons-le : nous n’avons pas de bureau dans les établissements. Le Ministère a, au final, abandonné l’idée de groupes homogènes pour ne conserver que les contraintes d’emploi du temps pour les professeurs et la déstructuration du groupe classe. Cette réforme n’apportera donc rien aux élèves tout en ayant un effet délétère sur les conditions de travail des professeurs et des élèves.
Alors, le SNALC vous demande, Madame La Directrice académique, en cette commission dédiée aussi au bien-être au travail, de prendre une mesure simple :
Une tâche supplémentaire imposée aux enseignants, c’est systématiquement une compensation financière
ou un temps déduit sur les 108h dans le 1er degré.